Mercredi graphique #1 Bilan de décembre 2017

Nous sommes le dernier mercredi du mois et il est donc temps de faire le bilan de cette première salve de mercredis graphiques ! Si vous me suivez sur Instagram, vous savez déjà que j’ai décidé de lire un roman graphique ou un ou plusieurs tomes d’une série de bandes-dessinées chaque mercredi. Cette volonté vient du fait que j’adore les romans graphiques et que j’en lis bien trop rarement : il s’agit donc d’une manière (à peine) détournée de cadrer un peu tout ça. J’en profite au passage pour mentionner la très chouette idée d’Aurore du blog belge (un peu de chauvinisme bon sang !) C’était pour lire : le #BDécouvertechallenge. Il s’agit d’un espace de rencontre sur les réseaux sociaux autour de la bande-dessinée : chaque mois, un thème et du partage ! Vous trouverez plus d’infos ici.

Revenons à nos moutons : j’ai donc lu trois bande-dessinées ce mois-ci et j’ajouterai chaque mois une œuvre qui me tient à cœur et que j’aurai lue à un autre moment de la semaine. Voici la sélection de ce dernier mois de 2017.

Esmera – Zep et Vince

Ce « vertige pornographique » prend place dans l’Italie de la fin des années 1960. Esmera suit sa scolarité dans le pensionnat pour filles du Sacro Cuoro. Quand vient le moment des premières aventures affectives et sexuelles, la jeune fille fait face à l’attitude décevante des garçons qui ne pensent qu’à leur propre plaisir. C’est grâce à son amie Rachele qu’Esmera va réellement prendre le contrôle de sa sexualité et découvrir sa vraie nature : elle change de sexe à chaque fois qu’elle atteint l’orgasme et a donc la chance d’explorer à la fois le plaisir féminin et le plaisir masculin.
Deux choses m’ont poussé vers ce roman graphique : l’originalité du scénario et mon intérêt pour la représentation en littérature des diverses identités de genre et sexuelles. Le charme opère de manière indéniable, Esmera fascine autant qu’elle questionne notre rapport à la sexualité. Petit bémol toutefois, les situations qui débouchent sur des scènes de sexe sont parfois peu crédibles. Mais est-ce si étonnant quand il s’agit de pornographie ?

Où sont passés les grands jours – Jim et Alex Tefengki



J’ai eu un énorme coup de cœur pour cette bande-dessinée en deux volumes. On y découvre le quotidien d’Hugo, Étienne et Jean-Marc, trois amis qui, après le suicide de leur ami Fred, reçoivent de la part de ce dernier un héritage dont ils peinent à comprendre le sens.
Il est question du deuil, de l’impossibilité de comprendre, de la culpabilité, de l’amitié, de la famille et de l’amour. Je n’ai pas pu m’empêcher – à tort ou à raison ? – au superbe film Les petits mouchoirs de Guillaume Canet. Je dois d’ailleurs avouer que je suis ressorti de cette lecture avec les mêmes yeux rougis.
C’est sensible sans être mièvre, c’est douloureux en même temps que ça fait du bien, c’est à lire de toute urgence si ce n’est pas déjà fait !

Sexe désirs et petites contrariétés – Pluttark

J’ai énormément ri en découvrant ces planches humoristiques dont le fil rouge est – faut-il vraiment que je vous le dise ? – la sexualité. Je ne sais pas trop quoi vous dire sur cette bande-dessinée parue chez Fluide Glacial sans vous gâcher le plaisir de la découverte. Donc je pense que je ne peux rien faire d’autre que vous le conseiller.

Bonus : Bichon – David Gilson



Bichon. Que dire de Bichon si ce n’est que j’ADORE cette série ! Pour la petite histoire, le premier tome m’a été offert par une amie, presque sur le ton de la boutade : elle m’a toujours surnommé ainsi, sans qu’on ne sache réellement pourquoi, et l’idée de m’associer à ce petit garçon qui aime les jeux de fille lui paraissait totalement appropriée. Et elle ne s’est pas trompée puisque je me suis découvert énormément de points communs avec Sacha Chamallon, le petit personnage principal que tout le monde surnomme Bichon en raison de sa sensibilité à fleur de peau (et sa mignonnerie à toute épreuve !). Je craque complètement devant les dessins colorés et je m’enthousiasme complètement face au grand vent de fraîcheur que David Gilson fait souffler pour envoyer valser les stéréotypes de genre ! Vivement le quatrième tome ! PS : David Gilson signe les très jolies couvertures de l’édition française de la série de romans Le Pays des contes de Chris Colfer.



J’espère que ce petit tour d’horizon vous a plu ! Avez-vous des BD à me conseiller pour les mercredis graphiques de 2018 ?

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