Avis #74 : Les histoires pédées - Collectif Pou

Les Histoires Pédées du Collectif Pou sont une collection de petits livres érotiques gays. J'ai conscience qu'on est ici en présence d'une littérature de niche, et que vous ne vous ruerez sans doute pas tou·tes vers ces opuscules colorés, mais c'est #juindesfiertés et je ne me voyais pas ne pas vous en parler !

Pou, c'est un collectif français qui, depuis 2008, réunit des auteurs qui veulent créer de la littérature. Pour cela, Pou organise un colloque annuel, des apéros et publie de courts textes. Les Histoires Pédées est leur nouvelle collection qui a vu le jour grâce à un financement participatif.

Mais qu'y trouve-t-on, dans ces Histoires Pédées ?

Pour l'instant, quatre livres d'une trentaine de pages chacun qui explorent les fantasmes les plus fantasques. Des textes érotiques qui n'hésitent pas à flirter avec l'étrange et le fantastique pour le plus vif plaisir des lecteurs, et sans doute de certaines lectrices.

Dans Banderilles de Laurent Herrou, un torero devient la proie de trois hommes qui ne perdront pas de temps pour l'épuiser et assurer leur dominance.

On suit Charles au fil des saisons dans les Contes coquins des quatre saisons d'Alban Robin. Le jeune homme ne craint ni la pluie, ni la chaleur et ne manque pas une occasion de se faire plaisir. Qu'il rencontre une verge volante en faisant son jogging, ou un inconnu en l'absence de ses parents, que son sapin de Noël lui fasse l'honneur de lui découvrir ses attributs ou qu'il joue aux apprentis maîtres des potions, il est toujours prêt pour un moment sensuel.

Le narrateur de la Lande d'Airou d'Antonin Crenn se délecte de la chaleur que veulent bien lui offrir des garçons roux alors qu'il se rend en train chez sa grand-mère.

Enfin, dans Le Poulpe de la mer Ligure de Guillaume Marie, un jeune homme accompagne sa cousine pour une croisière au cours de laquelle, alors qu'ils naviguent sur une mer dans laquelle un poulpe aurait enlevé un homme pour assouvir ses désirs, il s'apprête à faire une rencontre des plus plaisantes.

Des courtes histoires qui, avec une bonne dose de malice, soufflent un vent chaud de liberté dans une langue vivante et caressante. Un seul (léger) bémol ? La place centrale accordée à la pénétration dans la quasi-totalité des histoires.

Les lecteur·rices parisien·nes peuvent les emporter directement depuis la librairie Les mots à la bouche, les autres peuvent les commander en ligne, via le site du collectif ou sur LesLibraires.com. Ils sont aussi disponibles en version numérique.

Et pour les plus insatiables d'entre nous, une deuxième saison arrive cet automne, avec notamment « une BD à toucher avec les yeux, pour garder les mains libres au cas où ». Tout un programme que je me réjouis de découvrir !

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