Americans don't walk - Samantha Barendson

« Il me dit
qu'à l'aube
de ses cinquante ans
il veut traverser l'Amérique

Ma grand-mère est morte
depuis quelques mois

Mon héritage
une mallette
de dollars
en billets
de 100

On décide
de tout claquer »

Samantha Barendson est donc partie sur les routes états-uniennes ; 28 jours, 5000 kilomètres à parcourir entre la Nouvelle-Orléans et San Francisco, tout un monde à découvrir. De ce voyage est né le recueil-road trip Americans don't walk (Les Américains ne marchent pas), publié par la maison Le chat polaire (que je remercie au passage pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la campagne #lisezvouslebelge). Un périple aux États-Unis raconté par une poétesse franco-italo-argentine grâce à une maison d'édition de Louvain-la-Neuve : c'est le voyage assuré.

Samantha Barendson glâne les impressions au bord de la route et les livres dans des poèmes simples, utilisant une langue ordinaire pour donner à sa poésie les accents de l'instantané. En lisant ses mots nous devenons ses yeux et ce n'est plus la poétesse mais lae lecteur.rice qui découvre les paysages désertiques, qui s'étonne, s'amuse ou s'émerveille.

De motel en motel, lesquels se ressemblent tous malgré leurs différences, motels interchangeables avec toujours une constante :

« Holy Bible
dans le tiroir
de la table nuit »,

de motel en motel, donc, l'autrice joue de la confrontation entre les attentes et la réalité. Comment visite-t-on un pays qui a tant nourri notre imaginaire ? Comment apprécier les paysages si un générique de feuilleton télévisé tourne en boucle dans notre tête ? Samantha Barendson pose un regard tendre sur les clichés de l'Amérique profonde et de ses habitant.es.

Avec ce recueil de poésies et de photos prise par l'autrice lors de son voyage, Samantha Barendson voulait, apprend-on sur la quatrième de couverture, nous « emmener loin, très loin ». Pari tenu, j'ai voyagé joyeusement depuis mon fauteuil de lecture ! Et je repars dès que possible !

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